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2. La surveillance et les traitements

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La surveillance :

 

La transplantation cardiaque est une opération lourde, qui fatigue le patient. C'est la raison pour laquelle, après l'intervention, le patient doit rester 2 à 3 semaines en hospitalisation dans le service de chirurgie cardiaque, en soins intensifs. Durant cette période, le patient est très contrôlé, et les visites de la famille sont limitées afin de diminuer les risques d’infection.

 

Le transplanté est ensuite envoyé en séjour de réanimation à l'hôpital pendant 4 à 7 jours. Le patient se trouve dans des lieux sains, où le risque de contamination par des micro-organismes est faible.

 

Pour une bonne remise en forme, il est par la suite envoyé pendant 2 mois dans une maison de convalescence. Pendant ce temps, le patient apprend à retrouver son autonomie, et se rétablit au mieux.

 

Ainsi, le patient ne peut regagner son domicile qu’environ 3 mois après sa transplantation. Pendant ces 3 mois, il doit effectuer une fois par semaine des visites régulières dans un hôpital pour subir des examens cliniques et des bilans sanguins, afin d'éviter un éventuel rejet. On peut repérer des anomalies par des échographies, des tests biologiques et sanguins spécialisés, et même des biopsies (prélèvement d'un fragment de tissu du cœur pour repérer d’éventuels lymphocytes, à l’origine de la défaillance du cœur). Ces rendez vous sont de moins en moins fréquent : 1 toutes les 2 semaines jusqu’à 6 mois et enfin, 1 tous les mois. Durant la seconde année, elles peuvent être restreintes à une par trimestre sauf pour les cas particuliers.

 

Malgré les contraintes imposées au patient tels que les traitements et les visites médicales, le transplanté cardiaque peut mener une vie normale. Il peut également reprendre une activité professionnelle et sportive.

Ces surveillances sont effectuées parallèlement à la prise d'un traitement anti-rejet indispensable.

 

 

Le traitement anti-rejet :
 

Comme nous l'avons développé précédemment, le risque de rejet est très important. C’est pour cela que tous les  greffés sont contraints de recevoir un traitement à vie, empêchant le rejet du greffon. 

 

Le traitement administré au patient s’intitule « traitement immunosuppresseur Â». Comme son nom l’indique, il a pour objectif d’empêcher le fonctionnement du système immunitaire. C’est une trithérapie (composée de trois médicaments),  initiée juste avant l’opération.  Il se compose de:

 

           Ciclosporine A. Composant majeur du traitement, cette substance a la propriété de bloquer certains globules qui interviennent dans les réactions immunitaires contre les corps étrangers : les lymphocytes T. Les caractéristiques moléculaires de cette substance sont :
  • Une formule brute C62H111N11O12
  • Une forme cyclique
  • Des groupes carboxyles (-COOH)
  • Des groupes amines (-NH2), appelés acides aminés.

Ces caractéristiques nous permettent donc de définir la Ciclosporine A comme un polymère d’acides aminés.

Sa représentation est la suivante :

 

 

 

 

 

 

 

 

Les médicaments contenants ce principe actif sont le Sandimmun® ou Neoral®.

 

             Un anti-inflammatoire : la cortisone, qui agit sur le système de défense de l’organisme. Cette substance est une hormone (molécule naturelle) de la famille des stéroïdes (groupe de lipides). Ce type de médicament synthétisé est connu sous le nom de corticoïdes. Les caractéristiques moléculaires de cette substance sont :

  •  Une formule brute : C21H28O5
  • Une masse molaire : 342,46 g/mol
  • 3 chaines cycliques liées, de forme hexagonale.
  • 2 groupements hydroxyles (-OH)
  • 2 groupements carboxyles  (-COOH)
  • 1 groupement carboxyle lié à une autre double liaisons. Il est possible que la molécule agisse sur l’organisme à ce niveau.

Sa représentation est la suivante :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La cortisone dans le traitement se trouve souvent sous forme de Solupred® 

 

 

            L'azathioprine. Le médicament  libère une substance, au cours de son utilisation par l’organisme, la 6-mercaptopurine. On l’appelle «métabolite actif Â».

La 6-mercaptopurine agit en empêchant la synthèse des acides nucléiques et donc l’action de certaines cellules dans la réponse immunitaire.

 

Les caractéristiques moléculaires de cette substance sont :

  • Une formule brute : C5H4N4S
  • Une masse molaire : 170.19 g/mol
  • Deux chaines cycliques formées d’atomes de carbone et d’azote
  • Une ramification entre un carbone et du souffre

 

Sa représentation est la suivante :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le médicament contenant ce principe actif est l’Imurel®

 

 

On peut ainsi établir un tableau afin de comparer ces médicaments :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cependant, la prise du traitement anti-rejet rend l’organisme plus propice à toutes sortes d’infections car il diminue les globules blancs, défenses naturelles. C'est pourquoi le transplanté est contraint de respecter un certain seuil d'isolement, et des règles strictes (désinfection, éviter les lieux publics), développées ci-dessus

 

Ainsi, même si l'intervention a été un succès, le patient n'est pas à l'abri de complications. Il doit donc être surveillé et suivre un traitement régulier.

 

Conclusion 

 

 

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